Exilés et mineurs, des droits souvent bafoués – Article paru dans le numéro 65 de Creuse Citron
Fête de la musique – Dimanche 21 juin 2020 à partir de 16h00 – Royère de Vassivière
Une partie des bénéfices seront reversés à La Halte Solidaire.
Une programmation Emile a une vache, La Halte solidaire, avec le soutien de la mairie de Royère de Vassivière :
– Butucada, Kasper et le piano Mobile, Afrokitchen, DJ set
– Buvette, restauration sur place
Lettre d’interpellation au sujet de la prise en charge des Mineurs non Accompagnés en Creuse
lettre d’interpellation (télécharger ici) adressé au Conseil Départemental de Creuse au sujet de la prise en charge des Mineurs Non Accompagnés en Creuse. Action commune de
Accueillir à Felletin, collectif,
La Cimade,
Faux-la-Montagne Solidaire, groupe de soutien et d’accueil de personnes exilées,
Flebus, association,
Le Gisti,
Syndicat de la Montagne limousine.
Voir aussi l’article paru sur labogue.net : « A propos de la prise en charge des mineurs étrangers isolés en Creuse »
Marche des Solidarités – Samedi 30 mai 2020 à 15h00 – Préfecture de Limoges
Communiqué du collectif Chabatz d’entrar
Santé = Egalité + Liberté+ Solidarité
Régularisation des Sans Papiers
Fermeture des CRA
Logement pour toutes et tous
Communiqué : Noordeen ESSAK obtient l’asile
Communiqué de « Faux-la-Montagne Solidaire » :
Noordeen ESSAK obtient la reconnaissance de sa qualité de réfugié.
Merci à toutes les personnes qui l’ont soutenu.
La CNDA (Cour Nationale du Droit d’Asile) vient de prendre la décision de reconnaître à Noordeen ESSAK, Soudanais, la qualité de réfugié. En conséquence, il bénéficie désormais de la protection de la France au titre de l’asile.
La CNDA annule ainsi la décision prise il y a près d’un an par l’officier de « Protection » de l’OFPRA (Office Français pour la Protection des Réfugiés et des Apatrides).
Noordeen ESSAK est arrivé en France en février 2017.
Trois années de calvaire en France auront donc été nécessaires pour enfin aboutir à ce qui aurait dû être une décision de simple bon sens prise immédiatement.
Il a d’abord fallu à Noordeen ESSAK sortir du piège insensé du « dublinage* », qui lui a valu une première expulsion vers l’Italie en octobre 2017, d’où les autorités italiennes l’ont immédiatement renvoyé vers la France.
A son retour, Noordeen ESSAK se serait retrouvé à la rue s’il n’avait été hébergé et soutenu, ainsi que plusieurs de ses compatriotes et compagnons d’infortune, par un collectif d’habitants, « Faux-la-Montagne Solidaire » et accompagné dans ses démarches et son apprentissage de la langue française par les bénévoles de l’association « la Cimade ».
Malgré les démarches argumentées effectuées auprès de la préfecture de la Creuse pour que Noordeen ESSAK puisse enfin présenter son dossier de demande d’asile en France, malgré le soutien du conseil municipal et d’une large partie de la population, la préfète de la Creuse prenait en juin 2018 la décision inique et inhumaine de le renvoyer une nouvelle fois en Italie. Elle refusait ainsi de prendre en compte le refus déjà manifesté par ce pays de le recevoir. Elle fermait les yeux sur le risque qu’il en soit expulsé vers le Soudan où il risque la mort. Et pourtant, il aurait été à ce moment-là très facile de le laisser accéder à la procédure d’asile en France, pays où il résidait depuis un an, dont il commençait à bien parler la langue, où il avait des attaches amicales et des engagements et où une communauté villageoise souhaitait clairement continuer de l’accueillir.
D’importantes manifestations de soutien se déroulaient alors successivement devant la gendarmerie de Royère-de-Vassivière puis celle de Felletin, réclamant le maintien en France de Noordeen ESSAK et l’annulation de son placement en CRA (Centre de Rétention Administrative : « prison » pour les personnes dont le seul « délit » est d’avoir fui leur pays et d’avoir cherché refuge en France, dans laquelle, depuis la loi Macron-Collomb de 2018 et grâce aux députés de « La République En Marche » il est devenu légal d’enfermer même des enfants).
La préfète enjoignait alors à ses troupes de gendarmerie une intervention musclée de dispersion de la manifestation pacifique, une première en Creuse. Au milieu des gaz lacrymogènes, Noordeen ESSAK, les mains liées à une ceinture de contention, était trainé sans ménagement hors de la gendarmerie alors qu’il n’opposait aucune résistance, et même frappé par un des gendarmes, pour être évacué, toutes sirènes hurlantes vers le CRA du Mesnil Amelot, sans que ses « accompagnateurs » acceptent de tout le voyage de desserrer la ceinture de contention et les douloureuses attaches de ses poignets qui le faisaient souffrir.
Tout cela pour que deux jours plus tard Noordeen ESSAK soit libéré par la Police Aux Frontières constatant l’impossibilité juridique de procéder à son expulsion, et qu’encore deux semaines plus tard la préfète batte piteusement en retraite au Tribunal Administratif de Limoges, reconnaissant que la procédure était « peut-être » illégale !
Noordeen ESSAK obtenait ainsi enfin le droit de solliciter l’asile en France.
Huit mois plus tard, sa demande d’asile était rejetée par l’officier de l’OFPRA qui l’avait interrogé, pour des motifs consternants de stupidité et d’ignorance, malheureusement fréquents dans cet organisme. Noordeen ESSAK était de nouveau plongé dans l’incertitude et l’angoisse. Il lui a fallu attendre près d’une année supplémentaire, jusqu’à la décision toute récente de la CNDA faisant enfin droit à sa demande sur la base d’éléments pourtant tous déjà portés à la connaissance de l’OFPRA.
Noordeen ESSAK va enfin pouvoir se centrer sur son avenir et se consacrer pleinement à la formation d’infirmier qu’il souhaite mener depuis longtemps.
Il va désormais lui être enjoint de « s’intégrer » après que tout a été fait pour le « désintégrer ».
Dans quelques jours, il devra signer un « Contrat d’Intégration Républicaine » en vertu duquel il suivra une formation d’initiation aux « valeurs républicaines de la France » et à sa devise « Liberté, égalité, fraternité », en pleine contradiction avec tout ce que l’administration lui a montré depuis trois ans.
Heureusement, Noordeen ESSAK a pu aussi constater le décalage entre les discours et les pratiques des autorités et les multiples gestes et actions de soutien et de solidarité qu’il a connus depuis qu’il a mis le pied sur le sol européen.
Il tient aujourd’hui à remercier toutes les personnes qui se sont mobilisées pour l’accueillir et lui permettre de rester en France.
Noordeen ESSAK va désormais pouvoir construire sa vie dans un environnement stable.
Mais combien d’autres autour de lui, restés isolés face aux « lois de la honte » et aux pratiques souvent « hors la loi » des administrations préfectorales et policières, termineront broyés ?
La vigilance et l’intervention citoyenne restent de mise face à toutes ces aberrantes situations d’injustice. Plus que jamais, il nous faut continuer à dire non aux expulsions et à soutenir l’accueil inconditionnel des exilés.
* « dublinage » : en vertu des accords européens de Dublin, une personne exilée doit demander l’asile dans le pays par lequel elle est entrée en Europe et non dans celui dans lequel son parcours a fini par la mener. Cette règle a pour effet de faire peser l’essentiel de la charge de l’accueil sur les pays situés aux frontières extérieures de l’Europe : Italie, Espagne, Grèce, Bulgarie, qui n’en veulent pas, pendant que les autres pays détournent les yeux. L’application de cette règle conduit fréquemment à une partie de « ping-pong » où deux pays, par exemple la France et l’Italie, expulsent indéfiniment l’un vers l’autre la même personne sans perspective d’issue. Pourtant ces mêmes accords prévoient aussi que tout pays reste libre de recevoir et d’accorder sa protection à qui il le décide, sans tenir compte de cette règle. Et surtout, les conventions internationales prévoient que toute demande d’asile doit faire l’objet d’un examen.
Marche contre la construction du Centre de Rétention Administrative (CRA) du Loiret – Sam 4 avril 2020 – 14h00 Place du Martroi à Orléans
Communiqué de La Cimade
Le gouvernement a annoncé fin 2019 la création d’un centre de rétention de 90 places dans le Loiret (Olivet) ainsi qu’à Bordeaux et Lyon.
Nous avions alerté contre ce projet par un communiqué.
Face à cette nouvelle étape dans une politique d’enfermement et d’expulsion massive des personnes, au sein du COLlectif contre les Expulsions et la RÉtention (COLERE), La Cimade se mobilise.
Le collectif organise une marche le 4 avril
14h place du Martroi à Orléans.
Nous appelons les citoyens et citoyennes de la région et au delà à se joindre à cette marche
TRACT DU 4 AVRIL
La marche sera suivie d’une soirée Défi de solidarité
Concert gratuit au 108 rue de Bourgogne à 19h
La Chorale Engagée – Seul est les Humains – La Vie d’artiste – Strong come on
Ni dans le Loiret, ni ailleurs, ni enfermés, ni expulsés.
Grande maraude solidaire en soutien aux exilés – 7 mars 2020 – Montgenèvre
APPEL A UNE GRANDE MARAUDE SOLIDAIRE –
Samedi 7 MARS 2020
Le samedi 7 mars 2020, nous vous appelons à participer à une nouvelle Grande Maraude Solidaire au col de Montgenèvre et avant cela, à une conférence publique à Briançon. Parce que la situation à la frontière n’a hélas pas changé !
La grande rencontre des Européens solidaires co-organisée par Amnesty International et Tous Migrants
Dès 14 h, Amnesty International et le mouvement citoyen Tous Migrants organisent une conférence publique au cinéma Vauban de Briançon, portant sur la criminalisation de l’action des personnes solidaires en France et en Europe.
Cette conférence sera un moment d’échange avec celles et ceux qui font vivre la fraternité à l’égard des migrants partout en Europe. À cette occasion, Rym Khadraoui, chercheure d’Amnesty International présentera le dernier rapport de l’association sur la criminalisation de la solidarité en Europe. À ses côtés, seront présents des personnes qui témoigneront des poursuites, du harcèlement ou des entraves à leur travail humanitaire : Sarah Mardini, bénévole pour une ONG de sauvetage grecque, Pierre Mumber, maraudeur, un membre de l’équipage du bateau de sauvetage « Iuventa » et une personne qui œuvre à Calais.
Tous Migrants présentera également son nouveau guide juridique à l’attention des forces de l’ordre : « Au nom de la loi ». Ce livret, rédigé avec des juristes et des avocats, vise à encourager les forces de l’ordre à respecter les droits fondamentaux des personnes exilées, à identifier et contester les ordres illégaux qu’ils reçoivent, à s’opposer aux manœuvres susceptibles de mettre les personnes en danger (guet-apens, course-poursuite…), et enfin à réagir face aux éventuels comportements racistes et actes, mots humiliants de certains de leurs collègues envers les exilés.
La Grande Maraude
À 18 h, le mouvement citoyen Tous Migrants en lien avec le Comité de soutien aux 3+4+2+2+… organisent une Grande Maraude Solidaire à Montgenèvre. Amnesty International France, la Cimade, Médecins du Monde, Médecins sans Frontières, Secours Catholique, l’Anafé, Délinquants Solidaires et les États Généraux des Migrations, soutiennent l’événement.
Parce que la situation n’a pas changé : les contrôles aux faciès, les traques, les courses-poursuite obligent les exilés à traverser la montagne enneigée de nuit, les exposant à des risques de gelures et de chutes graves. Ces personnes sont délibérément mises en danger et celles et ceux qui veulent les aider, sont intimidés voire poursuivis. Malgré les alertes des associations envers les autorités publiques, ces politiques migratoires et inhumaines ne cessent de se durcir. Les associations restent mobilisées.
Le rendez-vous aura lieu à 18 h au pied de l’Obélisque à Montgenèvre. S’ensuivront des prises de paroles des associations, une lecture commune du livret « Au nom de la loi » et de témoignages d’exilés, ainsi qu’une action symbolique devant les locaux de la PAF. À partir de 20h30, des maraudes en groupe sillonneront la station.
Programme détaillé de la journée
14h – Conférence publique «La grande rencontre des Européens solidaires» au cinéma Vauban à Briançon.
18h – Rassemblement au pied de l’Obélisque à Montgenèvre et départ vers les locaux de la Police aux frontières.
18h30 – Prise de parole des associations devant la Police aux frontières et lecture commune d’extraits du livret « Au Nom de la Loi », à l’attention des agents des forces de l’ordre.
19h30 – Soupe partagée (prix libre).
20h30 – Maraudes en groupes (s’équiper de vêtements chauds et de lampes frontales).
Comment venir ?
Vous souhaitez covoiturer pour venir ? Une plateforme de covoiturage est disponible pour la Grande Maraude ici : https://www.covoitribu.fr/poll/11577_yrkPn1Mg32H3SC ! Il vous suffit d’y ajouter votre trajet en précisant bien le lieu de départ. Pour les personnes recherchant un covoiturage, vous n’aurez plus qu’à vous inscrire.
Nous ne prévoyons pas d’hébergement, mais pour celles et ceux pouvant héberger des collectifs ou citoyens venus de loin, nous vous proposons de vous manifester sur la page Facebook de l’évènement, pour que les personnes recherchant un hébergement puissent vous contacter.
Soyons « Tous solidaires, Tous maraudeurs ! », Rendez-vous le 7 mars prochain.
Bal Trad – au profit de Montagne Accueil Solidarité – samedi 22 février 20h30 – Salle des fêtes de Bugeat (19)
L’association Montagne Accueil Solidarité de Peyrelevade organise un
Bal trad avec Bande de Trad’
Samedi 22 février 2020 à 20h30
Salle des fêtes de Bugeat (19)
Tarif : prix libre au profit de l’association Montagne Accueil Solidarité Peyrelevade
Buvette et petite restauration sur place.
Libres – Scène de soutien aux migrants – 15 Février 2020 – à partir de 16h – Les Plateaux Limousins, Le Villard, 23460 Royère de Vassivière
Evènement au profit de l’association Montagne accueil Solidarité (MAS) de Peyrelevade (19)
Loto de soutien aux exilés – 19 janvier 2020 – 14h30 – Salle polyvalente de Felletin (23)
Organisé par l’association FLEBUS
Loto festif et solidaire pour la caisse de soutien aux exilés